Les premiers corps de cadets
Corps de cadets à Saint-Gall en 1899
C’est à la Suisse qu’est attribuée l’invention des corps de cadets, les premiers écrits qui les mentionnent remontent à plusieurs siècles. C’est au 16ème siècle, tout particulièrement en 1588 lors de la constitution du traité d’alliance entre les villes de Berne, Strasbourg et de Zurich, que les ambassadeurs furent accueillis par 500 cadets équipés de « mousquets ».
En 1657, lors de l’arrivée à Neuchâtel de Henri II de Longueville, un détachement de jeunes miliciens âgés de 12 ans réalisa une manœuvre sur la terrasse du château et fit des décharges (tir à blanc) avec une excellente synchronisation. A cette époque, les cadets étaient équipés de mousquets de différentes tailles afin d’être le plus adapté à leur grandeur. Trois tailles permettaient de couvrir les classes d’âges des cadets de 10 à 16 ans.
Le premier corps de cadet, organisé comme nous le connaissons encore aujourd’hui, est créé à Zurich en 1787. Puis d’autres se formèrent dans les années suivantes :
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Aarau en 1789
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Schaffouse en 1790
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Winthertour en 1791
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Bâle en 1798
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Ecole cantonale d’Aarau
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Brug en 1804
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Lenzbourg en 1805 ainsi que Zofingen et l’institut Pestalozzi d’Yverdon
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Lausanne en 1807
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Ecole cantonale de Coire en 1808
Le But des corps de cadets :
C’est une formation préparatoire prémilitaire. Dans la formation, les activités suivantes sont dispensées :
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La gymnastique pour maintenir un niveau physique
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La discipline militaire
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Le maniement des armes ainsi que leur entretient
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Le tir de précision
Les entrainements se déroulaient pendant leur temps libre, c’était une activité qui devait leur inculquer la discipline et l’ordre militaire à un stade précoce.
Matériel et uniformes :
Les cadets revêtissent le même uniforme que la milice. Les institutions leurs offraient généralement un drapeau ou bannière aux couleurs de la commune ou du canton d’origine. Certaines archives démontrent l’achat de tambour, n’oublions pas que ces corps de cadets possédaient une organisation similaire à celui de la milice. Plusieurs détachements étaient créés avec une hiérarchie en vue de former également la nouvelle génération d’officiers. Dans certaines bourses aux armes nous pouvons apercevoir des sabres de petite taille, fabriqués exclusivement pour les cadets. Plus surprenant encore, des canons similaires à ceux utilisés par les troupes d’artilleries mais miniaturisés étaient conçus pour apprendre les maniements de l’artillerie et les bases de la balistique.
Corps de cadets en inspection de l’Artillerie
Armement des cadets
Mousquet modèle 1777
Fusil à percussion 1842
Système Vetterli 1870
Mousqueton 1897
Le fusil 1897 sera la dernière arme fabriquée pour l’usage spécifique des cadets. Après ce fusil, ils utiliseront l’arme d’ordonnance : mousqueton K31 puis Fass 57 (SIG 510) et actuellement le Fass 90 (SIG 550).
Les cadets dans la bataille
En 1791, le corps de cadets de l’orphelinat de Berne comprenant 40 enfants est le seul ayant connu le feu. Il participa à une bataille contre les troupes de libération de notre patrie du pays de Vaud en 1798 juste avant la chute de Berne.
Le corps des orphelins pris place avec les milices Bernoises sur les hauteurs de l’Altenberg. Ils défendirent vaillamment leur position contre le détachement ennemi tirant jusqu’à leur dernière cartouche avec une extrême précision.
Après la chute de Berne et suite au décret de désarmement, les jeunes n’acceptèrent pas leur défaite. Ils envoyèrent une dépêche au général Schauenbourg pour demander la restitution de leurs armes.
Le général stupéfait par la détermination de ces jeunes miliciens âgés de seulement 12 ans et après avoir constaté leur courage pendant la bataille leur rendit leurs armes !
Cadets équipés du fusil Vetterli 1870
Cadet posant avec fusil 1897 et cartouchière
Les cadets aujourd’hui
Encore aujourd’hui de très nombreuses sociétés de tir comme celle de Cossonay forment des jeunes tireurs et tireuses. Cette formation reste une préparation prémilitaire, les cours enseignent toujours les principes fondamentaux mais d’autres aspects sont travaillés :
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Le maniement de l’arme : La sécurité et le comportement à avoir vis-à-vis d’une arme.
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Le tir de précision, ce qui comprend le développement de la concentration, de la respiration et bien sûr de la visée.
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La promotion du tir sportif, sport toujours pratiqué par de nombreux Suisses et Suissesses dans environs 3500 sociétés réparties sur toute la Suisse.
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Enseignement du fairplay et développement de l’esprit de camaraderie lors des différentes compétitions qui ont lieu dans l’ensemble de notre pays.